Au téléphone, l’homme semblait épuisé, par moments paniqué. « Ce qui se passe, je ne saurais l’expliquer, poursuivait-il dans un message vocal sur Whasapp. Je n’ai même pas les mots, parce qu’il se passe une situation extrêmement compliquée, une situation inattendue, une situation qui me dépasse et qui dépasse mes forces… »
« Vers 13 ou 14h, il m’a été proposé de me rendre dans un centre de détention, ce que je refusais catégoriquement, parce que je ne suis pas illégal. »
Seule option : rester dans l’aéroport, en attendant un autre vol pour DakAr, un vol retour : « On m’a mis dans une zone internationale où il n’y a rien à part des chaises, où je ne peux même pas m’allonger… Il m’a fallu rencontrer des gens dans une petite mosquée ici, qui sont là en train de m’aider en apportant de quoi manger et boire« .
Une expérience traumatisante pour ce professeur, qui nous racontait toute son incompréhension face à cette situation : « On m’a retenu dans un contexte extrêmement difficile, où j’ai même failli avoir une crise cardiaque. Je ne suis pas familier à ce genre de situation. »
Invité par un professeur de l’Université de Nimègue
« Je suis invité régulièrement à participer à des conférences internationales et j’ai été en France à Rouen, il y a quelques années j’ai été également en Chine dans le contexte du Congrès mondial de philosophie… Mais je rencontre pour la première fois cette situation-là », explique-t-il.